Le blog " Les jardins de LY"

    Procédons maintenant à un petit inventaire des plantes aromatiques présentes dans les Jardins de LY. Malgré ce long hiver, je ne constate  aucune perte chez celles dites vivaces et rustiques, en voici quelques-unes :  

    La tanaisie dorée ( Tanacetum vulgare 'Isla Gold' ) possède des vertus insecticides.      

    Le fenouil pourpre ( Foeniculum vulgare ' Purpurea ') au parfum anisé.

    La menthe-coq ou grande balsamite ( Tanacetum balsamita ).

La mélisse panachée ( Melissa officinalis 'Variegata') au parfum citronné. 

    La lavande ( Lavandula ).   

     Le thym, ici le thym orange ( Thymus fragrantissimus ) gris bleuté qui  se ressème abondamment.     

     La sauge officinale (Salvia officinalis ), l'herbe sacrée !

Selon le célèbre dicton provençal : " Qui a de la sauge dans son jardin n'a pas besoin de médecin ! ".  

    Le romarin ( Rosmarinus officinalis ) celui-ci fleurit  blanc. 

    Parmi  les aromatiques bulbeuses et rustiques :     

 Le Crocus sativus : il fleurit en automne, les 3 stigmates de la fleur sont commercialisés sous le nom de safran.        

     Les autres plantes aromatiques, annuelles ou bisannuelles, se ressèment spontanément. Elles sont déjà en pleine croissance : 

     La grande camomille dorée ( Tanacetum parthenium 'Aureum' ) . 

     La sauge sclarée ( Salvia sclarea ), la toute bonne ! Sa floraison attire fortement les abeilles charpentières ( Xylocopa violacea ).    

     L'angélique officinale ( Angelica archangelica ), l'angélique des bois ( Angelica sylvestris ) et l'angélique asiatique se ressèment spontanément.

    La bourrache ( Borago officinalis ) dont les fleurs ont le goût d'huître.

     Le carvi ( Carum carvi ) : feuilles, graines, racines sont aromatiques.    

                                       Et là, quelle surprise !

 Protégée par un voile d'hivernage, je retrouve ma plante de  l'immortalité. ( Gynostemma pentaphyllum ) encore appelée Jiaogulan. Le goût sucré de ses feuilles en fait une friandise à déguster sans modération !  

     La  collection de menthes regagnera bientôt les présentoirs installés sous l'ombrière. Quant aux hysopes, origans, sarriettes, armoises  . . . ils doivent se refaire une beauté pour être présentables.                                          

      La plupart des légumes que je cultive sont des plantes vivaces, rustiques ou des plantes qui se ressèment spontanément. Ce printemps n'est guère favorable à leur croissance : gelées incessantes, manque d'eau . . .  

     Un petit inventaire me rassurera ! 

               Les légumes "feuilles" :  

     Oseille pourpre ( Rumex acetosa "Purpurea")    

     Oseille d'Espagne ( Rumex scutatus "Silver Shied")  

     Oseille verte ( Rumex acetosa )     

Chou perpétuel de Daubenton panaché (Brassica oleracea var acephala) 

    Chou "Mille Têtes"   

    Poireau perpétuel ( Allium ampeloprasum ) 

    Poireau rocambole ( Allium scorodoprasum )    

    Chénopode Bon-Henri ( Chenopodium bonus-henricus )     

    Hablitzia : épinard grimpant, vivace et rustique, nouveau au jardin ! ! !

                                Les légumes "racines" :    

 Salsifis ( Tragopogon porrifolius ) les feuilles sont également  comestibles

    Persil tubéreux ( Petroselinum crispum var radicosum ) Les feuilles peuvent s'utiliser comme celles du persil plat.          

     Bourrache orientale ( Trachystemon orientalis ) 

    Cerfeuil tubéreux ( Chaerophyllum bulbosum ) feuillage toxique !   

     Panais ( Pasticana sativa )   

    Châtaigne de terre ( Carum bulbocastanum ) ne produit qu'un seul tubercule.  

    Grâce à mon ami belge Pascal Moreau ( L'Ortie-Culture ) je viens de découvrir à la fête des plantes de Locon une autre Châtaigne de terre beaucoup plus intéressante : l'Oenanthe pimpinelloides. Ses longues racines se terminent par de nombreux petits tubercules comestibles.

    Bien présents au jardin mais sans végétation apparente : glycine tubéreuse, crosnes, héliantis, chervis, ignames.

 A très bientôt pour l'inventaire des condimentaires !

                 Bon nombre de nos bonsaï feuillus ont été rempotés.

     Voici le tour des conifères et plus particulièrement de ce petit Pinus.   

       La vilaine apparence de son substrat nous inciterait à une intervention rapide et radicale.    

                                         Mais, que nenni ! 

     Tout bonsaïka se doit de connaître le phénomène de mycorhization.    Du grec   myco (champignon)   et rhiza (racine), une mycorhize est une symbiose (ou association) entre le mycélium de champignons très spécifiques et les racines de certains végétaux.  

       Le champignon déploie de nombreux filaments mycéliens (les hyphes) qui s'insinuent dans le substrat, l'explorent, exploitent ses ressources et offrent à l'arbre des éléments nutritifs : azote,  phosphore ... et de l'eau, augmentant ainsi sa résistance et favorisant sa croissance.

      En échange, l'arbre fournit au champignon les sucres élaborés lors de la photosynthèse. Cette association est bénéfique aux deux partenaires !

           Les mycorhizes varient suivant les espèces des végétaux.

     Ici, elles sont apparues spontanément, certainement présentes dans un substrat à base d'écorces de pin. C'est une chance de posséder une plante mycorhizée, il faut se montrer délicat lors du rempotage pour garder le maximum  de mycélium et qu'il puisse à nouveau coloniser les racines pour le plus grand bien de l'arbre. 

    Voici notre bonsaï de style moyogi (ou tachiki) rempoté, ligaturé, haubané, prêt à se faire admirer :  

                                              Au suivant !  

P.-S. : pour plus d'explications, lisez les commentaires de mon ami Noël, un mycologue confirmé.      Merci à lui.

     Dernièrement, je reçois ce message sur facebook : 

                                     " Bonjour Madame ! ! !  

                           C'est Sergey Karepanov de Moscou.

                              I visit your garden in july 2008. 

                                            Remember ? ? " 

           Et, dans le même temps, je découvre ceci sur mon mur : 

                            " Bonjour Madame Louisette Pitau ! ! ! 

                                           Les Jardins de LY "

                                                                                                                                                 Photos prises par Sergey Karepanov en 2008

     Je lis aussi :

                                           " Louisette Pitau !

                         Voilà votre jardin à rus magazines (2 photos). " 

      Ces magazines russes se nomment :

                          - Country woman ( page de juin 2010)  

                          - Flower ( page de mai 2010 ).  

     Nous nous rappelons très bien de Sergey karepanov, et quelle joie de le retrouver ! 

     Je vous le présente :  

     Sergey Karepanov est un reporter russe de Moscou, très sympathique, venu effectuer un reportage photos dans notre jardin en 2008. Tantôt, nous l'apercevions en haut d'une échelle, tantôt à plat ventre pour trouver les meilleures prises de vue possibles. Il repartait ensuite sur Paris. 

     Lors de son passage dans le jardin japonais, il a déposé une pierre entourée d'une corde noire sur le petit pont de granit en nous expliquant qu'à cet endroit il faut s'arrêter, contempler le paysage, méditer. Cette pierre est toujours présente à l'endroit même où il l'a déposée.  

     Un ami sur Facebook, François Arriat, commente :

" Motomi Oguchi en parle dans un de ses livres.  Il nomme cette pierre-barrière Sekimori-ishi  et la dit familière des jardins de thé . Ce symbole  indique que le visiteur ne doit pas aller plus loin ....." .  

      Nous adressons un grand merci à Sergey Karepanov qui a eu la gentillesse de nous envoyer toutes ses photos prises dans notre jardin en 2008 et destinées à couvrir ses reportages ( 285 photos !!!!!).

     L'an dernier, trois pensionnaires sont venus enrichir les Jardins de LY : trois fougères arborescentes ( Dicksonia antarctica ). 

    Trois nouveaux viennent d'arriver, bien emballés pour le transport car

                     . . . ouille . . . ouille . . . ouille . . . ça pique !

     Depuis plusieurs années, nous les avions repérés, abandonnés au plus profond d'une grande jardinerie. Personne n'osait les adopter tant ils sont méchants. 

     Raisonnablement : pouvions-nous ne pas saisir l'opportunité d'introduire au jardin cette nouvelle famille : les Bromeliacées.   

                                           Le Puya coerulea.  

     Mon mari revêt plusieurs chemises et pulls, se visse un bonnet sur la tête jusqu'aux oreilles, ajuste ses lunettes de protection, enfile de gros gants. Ainsi harnaché, il va procéder au toilettage de ces féroces sujets armés jusqu'au bout des feuilles.        

     Après intervention :   

      Le Puya coerulea ( famille des Bromeliacées ) est originaire des Andes chiliennes. Le tronc est surmonté d'une rosette de feuilles lancéolées, argentées, bordées d'innombrables épines très acérées. Les fleurs bleues violacées portées en panicules érigées, forment une inflorescence remarquable.  

                         Une merveille qu'il nous tarde d'admirer ! 

                                                  Le 6 mars : 

      Voici nos trois Puyas débarrassés de leurs feuilles mortes, terminé le toilettage !   

                                      Mais  . . . . .  les pugnaces ! ! ! ! !  

     Malgré toutes les précautions prises, mon mari ne s'en sort pas indemne : les dents acérées des belles ont laissé quelques méchantes traces. 

                                         Reste à changer le substrat.